Un vent glacial vient souffler sur vous! <3

” I love my body! Yeah, you don’t dream!”
Je sais pas quoi dire, à part peut-être que je suis satisfaite de mon corps. Je ne vais pas dire que je suis une bombe, ni que j’ai de belle hanche tracée par des exercices. Ce serait mentir. J’ai tout de même un peu de gras même si je suis fine. Je ne suis pas barbie non plus ! Néanmoins j’avoue aimé mon teint de rousse et les quelques taches de rousseurs sous mes yeux. J’aime autant mon cuir chevelu ; de long cheveux bouclés, noir. Je ne porte pas la frange, je préfère des cheveux qui encadrent mon beau visage. J’ai des traits fins, une poitrine normale. Je ne suis pas grande ni petite, juste une taille moyenne. J’ai un petit truc de sensuel, et de mystérieux. Cependant, j’ai une allure très hautaine, donc, je ne suscite pas vraiment l’affection à mon égard, je ne le fais pas exprès, c’est dans mon attitude glaciale, réservée. Une beauté glaciale. J’ai de nombreuses cicatrices, du à de nombreuses causes.
Mes yeux ? J’ai de longs cils noirs, et des yeux que je préfère cacher derrière de grosse paire de lunettes de soleil, très peu de personnes sont surprises, les autres ? Un peu effrayés. J’ai des yeux gris foncés qu’on pourrait les croire noirs. Malheureusement, mes pupilles sont comme ceux des serpents, ou des chats. Une longue fente. Heureusement ça ne se voit pas tant que ça grâce à la couleur sombre de mes yeux. Ceux-ci prennent d’ailleurs une couleur argentée quand je ressens une trop grande émotion, brutale.

Je ne suis pas facile à vivre, c’est certain. Je suis difficile à approcher et peu de personne ont su gagner mon respect. Ou soit, m’intéresser, m’intriguer. Je suis assez lasse. Je suis d’un narcissisme assez impressionnant. J’aime aussi faire peur à mes patients, je ne suis pas du tout du genre gentille et je préfère des répliques cinglantes à des réconforts affectueux. Méchante ? Possible. Cynique? Horriblement.
Je suis calculatrice et je ne fais jamais rien sans rien. J’ai toujours une motivation personnelle quand j’aide quelqu’un ou lorsque je m’investis dans quelque chose. Je dois être garantie de pouvoir y trouver mon bonheur avant de me lancer dans quelque chose. Je suis assez névrosée. J’ai besoin de ma dose de café dans la journée ou je peux devenir très désagréable. Manipulatrice à souhait, je déteste quand quelque chose ne tourne pas comme je l’aurais voulu. Ah ! Et je ne m’excuserais jamais, même si je vous envoie la fumée de mes cigarettes dans votre joli petit minois.
Je suis une effrontée, une arrogante, jeune femme. J’aspire à la vengeance et non au pardon. Je sais que tout n’est qu’un cercle vicieux sans fins. Alors je ne m’embarrasse pas de regrets, de remords. Je vis ma vie à fond, même si ça doit être au détriment des autres. Vous êtes des pions dans mon jeu. Mes petits jouets. Ah… Vous me divertissez déjà !

Dans un immense manoir se trouvant dans la campagne de l’Angleterre, un cri déchirant se fit entendre. Les quelques chevaux se trouvant aux alentours relevèrent la tête de leur broutage, alertés par les cris de la pauvre femme qui semblait souffrir d’un horrible martyr. Chose qui était fort inhabituel dans cet endroit paisible. Un homme était à côté d’elle, lui serrant la main, il était encore plus pâle et d’un vert maladif que la patiente qui suait à grosse goutte. Le pauvre jeune homme était au bord de l’évanouissement. Quelques bonnes s’agitaient autour, rafraichissant la malade avec du linge trempé dans de l’eau fraîche. Les bruits s’estompèrent peu à peu mais furent bientôt briser par ceux d’une étrange créature couverte de sang, à qui l’on venait de frapper la peau avec peu de retenue. Malgré ce geste rempli de violence envers le pauvre petit être, les personnes se trouvant autour soupirèrent de soulagement.
« C’est une petite fille… »
Et la vieille femme, après avoir nettoyé la bête hurlante, mis celle-ci dans les bras de la belle jeune femme qui regardait à présent son nourrisson avec une extrême tendresse. Ainsi fut née Jack Thorn.
Jour après jour, l’enfant fut choyé et aimé. La petite fille avait une vraie vie de princesse et sa mère ne cessait de lui répéter qu’elle était une bien belle fille. Parfois, elle partait une journée entière avec son père à son travail, elle avait le contact facile. Puis, un matin de printemps, son père la regarda avec inquiétude, hésitant à partir travailler. Il n’embrassa même pas sa femme.
Lorsqu’il revint, il trouva un manoir vide. Pris de panique, il n’attendit pas une seconde de plus et tandis qu’il roulait à toute vitesse dans sa belle Lexus, il appela la police ainsi que les urgences psychiatriques. Il passa une bonne heure sur la route avant de reconnaitre au loin, la voiture de sa femme qui était garée au bord d’un lac. Son cœur se serra et il appela de toutes ses forces sa fille ainsi que son épouse. Lorsqu’il arriva au bord du lac, il ne vit personne, jusqu’à ce qu’il reconnaisse la belle chevelure noire de sa femme remonter à la surface, sans sa fille. Sans perdre un instant, il plongea dans l’eau et nagea jusqu’à la hauteur de sa femme, remarquant combien le lac était profond à cet endroit-là. Il plongea alors la tête la première et vit sa fille inconsciente couler peu à peu. Il la ramena jusqu’à la rive et essaya de la réanimé, tant bien que mal.

Quelques années plus tards.

Une petite fille d’à peu près 10 ans ouvrit les yeux autant qu’elle le put, le teps qu’elle s’habitue à la lumière, des gens qu’elle ne connaissait pas étaient déjà autour d’elle à l’assaillir de questions.
« Où est maman ? Je veux mon papa! »
Ce fut tout ce qu’elle leur répondit et elle ne put que voir leur expression de profonde tristesse s’adresser à elle. Qui étaient-ils ? Pourquoi ne voulaient-ils pas lui dire où se trouvaient ses parents ? Pourquoi n’étaient-ils pas là ? Que faisait-elle ici ?
Tant de questions qui furent sans réponses. Et elle ne parla plus, jusqu’à ce qu’on lui donnerait une réponse concernant ses parents qu’elle aimait tant. Quelques mois après, alors qu’on la gardait toujours à l’hopital. Un jeune homme vint la voir. Un jeune homme qui n’eut pas peur de lui dire ce qu’il s’était passé.
« Tu étais dans le coma durant quatre longues années. Ta mère était très malade, Jack. Elle n’est plus ici, pas avec nous. –A ces mots, la fillette ne put empêcher ses larmes de couler, le jeune homme attendit qu’elle se calme pour continuer- Et ton père… J’ai bien peur qu’il fut accusé à tort d’un crime qu’il n’a pas commis. Je suis désolé, Jack, tu ne les reverras plus jamais, il a été emmené dans le couloir de la mort la semaine dernière. »
Le cœur de la petite fille se serra, mais malgré ces révélations si difficiles qu’elles ont pu l’être, elle ne put empêcher ses lèvres de former une question à l’encontre du garçon.
« J’étais un ami de ton père. Il m’a aidé à financer un projet. Le seul qui ait cru en moi. Nolan Holmes. Je suis ton tuteur légal à partir de maintenant,… »
A sa sortie de l’hopital, elle fut emmenée chez lui, et elle ne put se plaindre du confort qu’elle recevait par cet inconnu qui s’occupait extrêmement bien d’elle.

Encore plus tard…

« MADEMOISELLE* JACK THORN!! »
L’adolescente tourna la tête très lassement vers les escaliers dont le bruit de pas se rapprochait dangereusement d’elle. Lorsqu’elle vit son très cher tuteur de 27 ans s’approcher d’elle l’air furieux, elle ne recula même pas, même si il faisait très peur dans ces moments-là, elle avait pris l’habitude de ses remontrances.
« -Alors ? Qu’as-tu à dire pour ta défense ? »
« -De quoi tu parle ? »
Fut tout ce qu’elle lui répondit, avec un petit sourire de suffisance et moqueur. Nolan s’approcha d’elle avec un sourire confiant, et la regarda de haut.
« Peux-tu m’expliquer pourquoi ton établissement scolaire s’est plaint du fait que tu utilises tes petits camarades de classe en tant que cobaye ? »
Si la situation avait été autre, Nolan aurait très surement éclater de rire, mais c’était la troisième fois en un mois que sa petite protégée posait problème à son école et elle risquait de se faire expulser sans attendre.
« Parce qu’ils n’ont pas dit la vérité. »
Il soupira face à cette réplique qu’elle lui servait à chaque fois.
« Ce n’est pas une raison Jack, je sais que tu es outré par ça, et que tu as les moyens de savoir ce qui est vrai ou pas, mais tu mets en péril ta vie professionnelle en faisant comme ça. »
« Pourtant, je sais que si j’avais un problème du genre, tu serais le premier à me proposer un job dans ton entreprise. »
« Ce n’est pas une raison. »
Jack soupira face au regard réprobateur de l’homme en face d’elle et hocha la tête pour lui dire qu’elle avait compris et qu’elle ne recommencerait pas. Elle se leva et planta son regard dans le sien et lui fit un sourire provocateur. Elle se rapprocha de lui. Arrachant un sourire à son opposant, ce ne fut pas lui qui craqua en premier, mais ils finirent par s’embrasser passionnément et se retrouver allongés ensemble.

Quelques heures plus tard.

« L’Angleterre ne te manque pas ? »
« Parfois. »
« Jack, j’ai retrouvé leur piste. Ils se trouvent à LA. »
« Dans ce cas, je pars demain. »
Nolan soupira face à la détermination de sa protégée et souleva son corps sur son avant-bras, le corps sur le côté pour regarda son amante. Il ne put que voir la beauté de ses traits, ainsi que la douleur dans ses yeux.
« Tu n’es pas encore prête, je ne veux pas que tu y aille maintenant. Dans quelques années tu pourras. »
« Je suis prête, Nolan. Je le sais »
« Non. J’ai un ami qui se trouve en Asie pour le moment qui a accepté de te prendre en charge pour t’enseigner l’art de la vengeance. »
« Mais- Je »
« Il n’y a pas de ‘mais ‘ qui tienne. Tu pars dans une semaine. Et il n’est pas question de prendre contact avec moi. Si tu t’attaches à quelqu’un, c’est foutu… »

Huit ans après ;
Une jeune femme avec une grosse paire de lunettes de soleil, une clope en bouche, et un énorme sac sur l’épaule regardait l’établissement en face d’elle avec un sourire arrogant, il fallait à présent qu’elle réussisse à convaincre la directrice de l’engager et elle pourrait enfin débuter sa vengeance mortelle.

« Je t’aime, R-… »

Ils allaient payer.